Res Nullius

La semaine dernière, en me rendant au travail, je l'ai découvert au détour d'une ruelle. J'avoue j'ai hésité, longuement même, et puis finalement je l'ai porté jusqu'à mon bureau. 

C'est typiquement le genre de fauteuil que j'adore (du moins dans l'absolu) vintage sans ostentation. Mais tellement abimé, que mes collègues m'ont regardé comme si j'avais reçu un vilain coup sur la tête, les moins imaginatifs se sont même gaussés.

Un fois ramené à la maison, il a fallu entièrement le déhousser et le découdre, retirer la mousse trop abîmée et les sangles.

J'ai utilisée l'ancienne housse décousue comme patron (avec une erreur toutefois, les mousses neuves se sont averées un poil plus grandes et plus épaisses. Au final, mon imprévoyance, a nécéssité de tendre fortement le tissu).

Nous avons acheté des sangles élastiques fortes, des mousses polyuréthane (50€) et du tissu (30€ pour 2 m chez Myrtille). Mon mari avait déjà une agrafeuse pneumatiques et des semences (petit clou de tapissier).

Pour l'assise nous avons croisé les sangles et pour le dos nous les avons fixé simplement de gauche à droite en tirant au maximum. Nous avons ensuite collé les mousses sur les sangles avec de la colle polyuréthane. Pour donner une forme nous avons ensuite utilisé un tissu de type doublure pour mettre "en blanc" le fauteuil (et pour donner une forme aux mousses qui débordaient un peu).

J'ai sorti ma machine pour faire les coutures (et je m'en suis vu, il faut dire que je suis ultra débutante en couture) puis nous avons fixé le tissu sur le bas du fauteuil et l'avant.

Nous avons recouvert les boutons et les avons fixé avec une ficelle épaisse, avant de recouvrir le dos grâce à des feuillards (baguettes) d'anglesage en fer et quelques points invisibles.

Trois soirées de travail avec mon chéri et je suis plutôt satisfaite du résultat. D'autant que c'était nos tous premiers pas de tapissier amateur.

Et pour ne rien gacher, le fauteuil s'avère trèèèèèèèèèèèèès confortable.

J'attends maintenant de lui trouver un petit frère, et cette fois-ci je n'aurai aucune hésitation !